Passages de vitesses à commande électrique, électronique même depuis que l’on a retiré la connexion filaire, capteurs de puissance, de cadence, de fréquence cardiaque, de vitesse, de dénivelé, fourches télescopiques et amortisseurs électroniques sur le VTT, plateformes en ligne et sociales pour sauvegarder, compiler et partager le tout…

Le vélo est décidément entré dans l’ère numérique, peut-être pour le meilleur, qui ne va jamais sans le pire. Telle cette idée d’un représentant de l’industrie du cycle qui veut équiper tous les cyclistes ou cycles d’une puce pour que les automobiles puissent mieux les “voir” à l’avenir… Pas de puce? Pas de sécurité. Belle avancée au royaume de la bagnole.

Au-delà de ce que l’avenir nous réserve, le plaisir que nous éprouvons aujourd’hui à enfourcher notre bécane (enfin, l’une de nos bécanes, soyons sérieux), passe-t-il par un alignement sans fin de chiffres, qui s’améliorent si tout va bien, des statistiques que l’on admire au coin du feu? Ou est-ce pour cette sensation que l’on dit la plus proche du vol des oiseaux? Cette liberté de rouler, de zig-zaguer, de partir, de voyager, sous la pluie qui nous fouette le visage, le soleil qui nous grille les avant-bras ou le vent qui nous fait pousser des ailes?

Poser la question c’est y répondre, soyons sérieux…

Ce passage à l’électronique, au numérique, votre magazine le fait aussi, aujourd’hui. Après 44 éditions sur papier glacé, Vélo romand s’affiche désormais sur vos écrans et nulle part ailleurs, mais toujours sous la forme d’un magazine mis en page. Et toujours avec la même envie de partager coups de coeur, belles histoires et images. Le site internet www.veloromand.com fera également cet effort au quotidien, le magazine offrant un temps d’arrêt deux fois par an.

Parce que, électronique ou pas, le vélo n’est pas ce qu’il est, mais bien ce qu’on en fait. Pour le meilleur!