Sommaire et bonus du magazine Vélo Romand n° 36 – Utilisez les onglets ci-dessous pour découvrir davantage de contenu.

 

Sommaire Vélo Romand n° 36

Compétition

  • Nyon, capitale 2014 de la relève européenne. Du 9 au 13 juillet prochain, elle accueillera les championnats d’Europe de cyclisme sur route U23.
  • IAM Cycling: les feux au vert. Pour sa première saison, la formation suisse a pu s’enorgueillir d’un très bon carnet de notes.
  • L’ascension fulgurante de Thomas Terrettaz. De non licencié à sélectionné suisse aux Mondiaux U19 en quelques mois.
  • Le vélo trial. Une affaire romande !

Portrait

  • Toni Maier Moussa, une vie pour un cuissard. Où l’on découvre que le fondateur de la marque Assos a réalisé le premier vélo carbone de l’histoire. En 1976…

 Vélo dans la ville

  • À trois sur un vélo. Depuis le début de l’année il est autorisé de transporteur deux enfants sur une même bécane.

 Tests et technique

  •  Freins à disques sur la route. Opération marketing ou réelle avancée?
  • Retül. L’étude posturale dynamique. 

Notre dossier

  • Les collectionneurs. Ils courent les foires, les bourses et les compétitions pour dénicher la perle rare, la pièce qui manque à leur collection de vélos, de maillots, de cartes postales ou de timbres. Rencontre avec des passionnés dont les objets racontent l’histoire du vélo.

Coup de cœur

  • La Route des Grandes Alpes. Jean Ammann s’est lancé de Bulle à Menton, sur 764km et 16’943 m de montée. Un pèlerinage que tout bon cycliste doit accomplir une fois dans sa vie.

Question

  • L’UCI va-t-elle quitter Aigle? Elle nous assure que non.

Mémoire

  • Gilbert Fatton: né pour la bagarre !

Pratique

  • À VTT ou en vélo de route, une sélection d’événements à ne pas manquer.

Grand Prix VTT de Genève en vidéo

[youtube]http://youtu.be/lF6fRtJubkU[/youtube]

Cyclotour du Léman

[vimeo]https://vimeo.com/67665564[/vimeo]

Assos – Lancement de la ligne S7

[vimeo]https://vimeo.com/81527602[/vimeo]

Toni Maier Moussa: « Les habits de vélo, ce n’était pas prévu»

La raison et son épouse ont voulu que le fondateur d’Assos se lance dans la confection de vêtements cyclistes tandis que son coeur brûlait pour des cadres de vélo. Retour sur les méandres d’une vie sans regrets.

Un portrait à lire dans le numéro 36 de Vélo Romand Magazine. Ci-dessous, quelques anecdotes en complément du texte publié dans l’édition papier.

Toni Maier, fondateur d'Assos. © Ti-Press / Gabriele Putzu

Toni Maier, fondateur d’Assos. © Ti-Press / Gabriele Putzu

Toni Maier Moussa et l’Américain « Jock » Boyer

Le fabricant de cuissards s’était déjà fait un nom dans le milieu du cyclisme lorsque le jeune Américain Jacques « Jock » Boyer débarque en Europe. « Il m’a demandé un peu d’équipement », explique Toni Maier Moussa. « Lors des Championnat du monde de Goodwood, en 1982, il était en tête dans le dernier kilomètre, devant Giuseppe Saronni, Greg LeMond et Sean Kelly – ils finiront dans cet ordre, ndlr – et tous étaient en Assos. J’étais sûr d’avoir le vainqueur (rires). Ce sont des souvenirs inoubliables. »

Les « mauvais payeurs »

L’anecdote est tirée d’un film réalisé par Assos pour le lancement de son nouveau cuissard s7.

[vimeo]https://vimeo.com/81527602[/vimeo]

« Un jour Ernesto Colnago voulait dix cuissards pour Saronni, qui participait aux Championnats du monde. Il m’a appelé. Je lui ai envoyé les cuissards, avec une facture, mais il ne voulait pas la payer. Il a fini par le faire, après la victoire de Saronni en me disant: « Tu as un champion du monde et tu veux encore de l’argent? Ça ne va pas! »

Je lui ai répondu: « Dans ce cas tu es certainement d’accord pour effacer le logo Colnago sur tes vélo et de les donner gratuitement… »

Giuseppe Saronni en rose

« Saronni, tout jeune, m’appelle quelques jours avant de venir aux Championnats de Zurich, pour avoir quelques cuissards. Je les amenés à Zurich où il a d’ailleurs gagné. Dans la foulée, je lui ai encore amené quelques combinaisons sur le Tour de Romandie. Il partait directement au Giro ensuite. Je lui ai donné une combinaison de contre-la-montre rose. Je lui ai dit que c’était pour lui, j’étais certain qu’il aurait déjà le maillot rose avant le contre-la-montre et il ne fallait pas qu’il courre avec le maillot « normal » qui flottait. Cela s’est passé ainsi et il a gagné le contre-la-montre ainsi que le giro avec cette combinaison… »

Hinault exige du Assos

« Un jour, Bernard Hinault, le « blaireau » avait prévenu les organisateurs du Tour de France: s’il était en jaune avant le contre-la-montre et que les organisateurs ne fournissaient pas une combinaison Assos, il roulerait avec le maillot Renault, celui de son équipe, qui était un Assos. Les organisateurs m’ont appelé pour faire ce maillot jaune… »

Combinaison plastifiée pour les Soviétiques

« C’était lors des Championnats du monde à Altenrhein, en 1983 », se souvient Toni Maier Moussa. « L’entraîneur de l’équipe soviétique de piste m’annonce que le chef de la délégation d’URSS, Viktor Kapitanov, veut me voir. Nous nous sommes rencontrés à l’hôtel et je parlais autant le russe que lui l’anglais… Il voulait des combinaisons Assos pour son équipe des 100 km sur route. Je lui ai dit OK, mais il fallait faire vite. La course avait lieu le jeudi et j’ai pu lui livrer quatre combinaisons, rouges avec le marteau et la faucille imprimés, le mercredi. Kapitnov les regarde et dit « niet ». Ca, j’ai compris (rires). Il voulait des combinaisons entièrement plastifiées, comme celles que nous avions fournies pour les courtes distances sur piste. Mais pour 100km et deux heures de vélo, c’était impensable, ils allaient mourir… Kapitanov y tenait. Là, c’est moi qui ai dit « niet ». Je lui ai suggéré un compromis et proposé de plastifier les côtés, en promettant que le vent allait glisser dessus (il mime le geste du vent qui glisse le long des côtes). Il m’a dit « yes ». Le seul problème était qu’il fallait les fabriquer pour le lendemain.

« Je suis rentré à Winterthur, refait mes calculs, il fallait ouvrir les combinaisons pour intégrer une bande plastifiée, moins élastique. J’a aussi demandé aux couturières de bien être là le lendemain matin, interdiction d’être malade! Elles ont cousu les combinaisons et j’ai foncé à l’hôtel, au départ de la course. Heureusement, je n’ai pas été pris au radar (rires). J’étais tout de même un peu en retard et Kapitanov tournait en rond devant l’hôtel. Les coureurs ont enfilé les combinaisons « au chausse-pied » et hop, sur le vélo, au départ. Kapitanov m’a invité dans la voiture. J’ai dit « niet » et je suis rentré chez pour voir la course à la télévision. Il restait 30 kilomètres lorsque je me suis installé. Les Soviétiques ont gagné devant les Suisses, qui n’étaient alors pas en Assos (rires). Cela reste aussi un souvenir marquant de ces années. »

Pour la petite histoire, ce jour-là, l’équipe d’URSS a établi un nouveau record sur ces 100 km avec une moyenne de 50,355 km/h.