Le VTT est toujours plus prisé en Suisse et le nombre d’accidents ne cesse d’augmenter dans ce domaine. Pour la première fois, le bpa – Bureau de prévention des accidents a déterminé quels équipements de protection sont utilisés par les vététistes. Si le port d’un casque cycliste ou d’un casque intégral est quasiment généralisé, d’autres parties du corps que la tête sont sensiblement moins protégées.

En Suisse, on compte chaque année près de 9000 blessés lors de la pratique du VTT, et en moyenne deux tués. La tendance est à la hausse pour ce sport toujours plus populaire. Les blessures touchent surtout les épaules, les bras, les mains, le tronc et les jambes. Pour la première fois, le bpa publie une étude qui détermine comment les vététistes se protègent. L’équipement de protection d’un échantillon de plus de 1400 vététistes a ainsi été relevé à 40 emplacements sur des pistes ou itinéraires VTT très prisés en Suisse. 93% des vététistes coiffent un casque. Chez les vététistes sur piste, ce sont indifféremment des casques cyclistes ou des casques intégraux. Sur les itinéraires VTT en revanche, le casque cycliste classique domine. Ainsi, pour les vététistes, le taux de port du casque est nettement supérieur à celui des cyclistes circulant dans le trafic routier, où il est d’à peine 46%.

Vététistes sur piste: épaules et coudes souvent non protégés

En plus du casque, la majorité des vététistes qui empruntent des pistes ou des itinéraires portent des lunettes de sport ou des lunettes de protection ainsi que des gants de vélo ou des gants intégraux. Les vététistes sur piste, qui prennent davantage de risques, devraient encore protéger d’autres parties du corps. Ils le font de façon très variable. La majorité d’entre eux portent des genouillères et une protection dorsale. Les coudières, épaulières ou protège-pointrine sont en revanche minoritaires. Protège-nuque et protège-tibias sont quant à eux les équipements les plus rares.

Conseils du bpa pour pratiquer le VTT en toute sécurité

Pour limiter les risques, il convient d’être réaliste sur ses propres capacités, d’utiliser un VTT techniquement irréprochable et de porter l’équipement de protection adéquat. Christoph Müller, expert VTT au bpa, précise: «Sur les itinéraires VTT, il faudrait mettre un casque, des lunettes de sport et des gants intégraux. Sur les pistes ou dans les bike parks, nous recommandons des protecteurs supplémentaires, par exemple pour le dos, les coudes et les genoux.»

Peu d’écouteurs et de caméras

Ecouter de la musique semble un comportement marginal à VTT: il concerne à peine 1 vététiste sur 40. De même, la part de vététistes ayant une caméra fixée sur leur casque est tout aussi faible. Les experts du bpa ont procédé au relevé par le biais d’observations et d’interviews. Ils renouvelleront cette étude tous les deux ans.