Petit pèlerinage habituel au Bike test de Gryon ce dimanche, avec quelques essais de vélos et, surtout, beaucoup de rencontres sympathiques. Et un double constat:

  • les freins à disque sur les vélos de route font toujours causer;
  • dans le milieu, on lit Vélo romand, le dernier numéro (43) en particulier.

On m’ainsi parlé de l’humeur « Aller à selle » de Jean Ammann, qui tombait bien en cette période de chasse et des freins à disque, avec l’impression que Vélo romand avait pris position contre cette nouveauté.

Télécharger une partie du magazine, avec l’article sur les freins à disque, ici: 

Ce qui n’est évidemment pas le cas, même si nous avons donné la parole à un pratiquant pas vraiment tenté par ce type de freinage, la vérité étant que votre serviteur roule avec des freins à disque sur route depuis peu, mais depuis longtemps en VTT et en cyclocross. Et il ne me viendrait pas à l’idée de revenir en arrière. Surtout en me souvenant des deux fois où j’ai failli encadrer une auto par l’arrière lors d’une tentative désespérée de freinage en pleine averse orageuse.

Dans des conditions difficiles, les avantages d’un frein à disque ne font pas vraiment débat. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, le freinage est constant, immédiatement efficace.

Par beau temps, les détracteurs du disque (qui ne l’ont pas forcément essayé) disent ne pas avoir besoin de toute cette puissance, qui serait de toute manière limitée par le contact pneu-route, tout en craignant des différences de freinage au sein d’un peloton. Si on ne peut de toute manière pas freiner plus fort que tant, pourquoi craindre des différences?

L’avantage, par temps sec, vient justement de la finesse de dosage d’un frein à disque et de l’utilisation de pneus à plus grande section (avec une surface de freinage plus importante), dont les mérites commencent à convaincre toujours davantage de cyclistes. Et à l’heure où les champions attaquent toujours plus souvent en descente, la sécurité de ce type de freinage constitue un avantage certain.

Quant aux disques qui frottent les plaquettes, par exemple en danseuse, les axes traversants d’aujourd’hui ont réglé le problème en apportant bien davantage de rigidité à la fourche.

L’introduction des freins à disque dans le peloton professionnel pose surtout des problèmes logistiques, pour le dépannage neutre par exemple, en attendant que les constructeurs se mettent d’accord sur un standard d’axes et de taille du disque. Mais pour tous les autres cyclistes, il serait dommage de passer à côté et de ne pas essayer une monture ainsi équipée. À l’inverse des disques, la plupart des pros roulent bien en boyaux. Un montage qui n’est pas forcément la meilleure solution pratique pour tous les autres cyclistes…

Et vous, vous les avez essayés, ces freins à disque? Avec quelle impression?